Sécurité au travail
Publié le 1 juin 2023

L’approche qui amène vos équipes à devenir acteur de leur sécurité

La sécurité gérée amène les salariés à mieux percevoir le risque et à adapter leurs comportements face à une situation potentiellement dangereuse. Une approche encore trop méconnue qui valorise les collaborateurs et peut s’appliquer dans toutes les entreprises.

80 % des accidents professionnels sont provoqués – directement ou indirectement – par des erreurs humaines, donc par un comportement inapproprié face à une situation. Un chiffre fort qui reste encore trop souvent ignoré ou négligé par la plupart des dirigeants d’entreprises et managers qui ont tendance à se réfugier dans le fatalisme. Tous ? Non. Au début des années 2000, les autorités aériennes ont en effet décidé de mieux prendre en compte les facteurs humains lors de la formation des pilotes. Inspirée des recherches dans le domaine des neurosciences, cette nouvelle approche de la sécurité a permis d’atteindre – deux décennies plus tard – un niveau d’accident extrêmement faible. Alors même que le trafic aérien n’a cessé de croître. Bonne nouvelle : cette méthode est désormais parfaitement transposable dans d’autres activités économiques.

“Nous ne sommes pas tous capables de piloter un avion, mais nous pouvons tous changer notre état d’esprit vis-à-vis de la sécurité. Le comportement humain est identique face à une situation à risque qu’elle se produise dans un cockpit, sur un chantier ou devant une machine”, explique Laurent Jarnoux, cofondateur de la société de formation et de conseil MINDLY Safe Working.

“Aujourd’hui, les entreprises doivent tirer parti de l’expertise éprouvée dans le domaine de l’aviation, pour renforcer la sécurité de leurs travailleurs confrontés à des risques professionnels”. Un déclic qui concerne notamment les activités les plus exposées aux possibilités d’accidents comme le BTP, l’énergie, l’industrie, la logistique et bien d’autres encore…

Sécurité gérée, provoquer le déclic

Autrement dit, le moment est venu de combiner la sécurité réglée à une approche encore trop méconnue en entreprise : celle de la sécurité gérée. Vous avez du mal à distinguer la nuance ? Elle est essentielle. Dans le premier cas, la sécurité est dictée par un ensemble de règles imposées aux opérationnels, sans couvrir pour autant la totalité des risques auxquels ceux-ci sont exposés. Pour la sécurité gérée, il s’agit plutôt de réduire le risque d’accident en misant sur la prise de conscience de la situation et l’adaptation de son comportement en conséquence. Les deux notions sont d’ailleurs complémentaires et non antinomiques.

“Avoir les bons équipements, disposer de la bonne information ou connaître parfaitement la réglementation… Tous ces critères inhérents à la sécurité réglée constituent le premier palier de protection des travailleurs. Seulement aujourd’hui, il n’est plus suffisant. Il faut passer à un second niveau – la sécurité gérée – dans lequel le professionnel va apprendre à percevoir le risque dans sa globalité pour adapter son comportement en toute circonstance. C’est-à-dire, au-delà de l’activité elle-même, prendre conscience de ses propres limites et de son environnement de travail. Le cap du zéro accident passe par un changement d’état d’esprit” explique Laurent Jarnoux.

Pour provoquer ce déclic, MINDLY propose un programme de formations et de coaching structuré en 3 temps :

  • comprendre les mécanismes cognitifs qui mènent aux erreurs humaines et les techniques comportementales qui mettent en sécurité quelques soient les circonstances
  • faire vivre la situation de risque
  • appliquer/faire appliquer les techniques comportementales du pilote dans son milieu professionnel

Les formations  s’adressent tout à la fois aux représentants du middle management comme aux opérationnels. “Il est d’abord crucial que nos stagiaires s’imprègnent des mécanismes cognitifs qui sont à l’origine des erreurs, et par la suite, des accidents. Ils vont pouvoir expérimenter et s’approprier les techniques et méthodes comportementales d’un pilote”, précise Laurent Jarnoux. “ Nous leur faisons vivre une situation à risque au sein d’un simulateur de vol. Les exercices que nous leur proposons portent sur l’évitement et la correction des erreurs, la perception de la situation, l’adaptation du comportement face à la situation et la gestion de l’équipe.”

Valoriser les individus et les équipes

Grâce à cet exercice de mise en situation, les opérationnels sont capables, en fin de formation, d’adopter les bonnes pratiques du pilote dans leur propre vie professionnelle. Pour les formés, les gains sont d’abord individuels : maîtrise du stress, détection des erreurs de routine, usage d’une gestuelle adaptée, anticipation des situations dangereuses. Mais aussi collectifs : coaction, partage des tâches, meilleur rapport aux autres et communication facilitée. Opérationnels comme managers, cette approche concrète de la sécurité gérée ne fait que des gagnants.

“L’acceptation de l’erreur humaine est encore timide en entreprise. On a même tendance à la nier alors qu’il faudrait aider le cerveau des salariés à mieux comprendre d’où elle provient. Un pilote d’avion commet en moyenne sept erreurs par heure de vol, mais il ne va quasiment jamais provoquer d’accident car il a appris à les traiter et à les corriger par lui-même. L’individu est au cœur de cette nouvelle approche. La sécurité gérée MINDLY valorise les collaborateurs qui deviennent acteurs de leur sécurité et de celle des autres.”La sécurité devient ainsi un véritable outil de management.

Bienvenue à bord.

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